Dans cet autre Finisterre

Du web, des échanges, une marque qui donne accès à ses infos, les bonnes comme les moins bonnes : voici un bon exemple de la communication responsable mise en pratique. Listen and repeat.

Remarquée via TreeHugger, l’initiative de communication i-Spy de la marque anglaise – pardon, cornique ! – Finisterre m’a instantanément interpellé. Qu’ont-ils bien pu trouver pour faire tomber les sempiternelles réticences du râleur invétéré que je suis ? C’est bien simple, ils appliquent un des principes cardinaux de la communication responsable : la transparence.

Cohérence et transparence

Finisterre fabrique des vêtements techniques pour le sport, tous les sports que l’on peut pratiquer en Cornouailles : du surf à la marche en passant par le trekking et la course à pied. La marque vous équipe du bonnet aux chaussettes, en passant par tout ce qui se met entre deux. Ils ne sont pas parfaits, non ! Déjà, ils ont délocalisé une partie de leur production.

Les vêtements en polyester recyclé sont fabriqués en Chine, et certains matériaux viennent d’un peu partout : Italie, Japon, etc. Ce qui est notable ? Ils ne s’en cachent pas. Les informations sont regroupées sur une mappemonde à la page http://www.finisterreuk.com/initiatives/i-spy. Elles concernent le design, les matériaux, les process, la fabrication, le transport et des recommandations pour l’utilisation. Des infos bien structurées, avec des faits, et ce qui me ravit, des objectifs pour l’avenir, principalement autour de la relocalisation de leurs activités autour du Royaume-Uni. Ils ont déjà commencé, avec une laine comparable au mérinos, mais produite dans le Devon.

À côté de cela, la marque communique (bidirectionnellement) grâce à un blog pour le moins fourni et qui passe en revue tous les sujets : l’utilisation au quotidien des produits, les sports associés, la vie et les projets de l’entreprise, des vidéos, des reportages… tout respire l’authenticité, le travail bien fait, avec conscience et plaisir, la recherche de la meilleure expérience pour les clients. Twitter et Facebook complètent classiquement le dispositif.

Alors, heureux ?

On pourra bien sûr chercher la petite bête dans les informations livrées, trouver qu’elles ne vont pas assez loin. Bienvenue dans les problèmes de transparence : la question est de savoir jusqu’où donner accès aux informations, sans faire prendre de risques inconsidérés à l’entreprise. Le compromis trouvé par Finisterre me semble très correct, si la mise à jour suit ce sera parfait. Par contre, je regrette la dénomination choisie. Pourquoi I Spy (j’espionne/l’e-spion) ? Il ne s’agit aucunement d’espionnage, juste d’information – un reste d’hermétisme mal placé de la part de l’entreprise ?

Je ne sais pas vous, mais moi, quand on me parle comme ça, cela ne me fait pas acheter tout de suite… mais immanquablement, je m’arrête, je regarde, j’ai envie d’aller vers cette marque, et je sais que je suivrai son évolution. J’ai confiance en elle. Combien peuvent en dire autant ? Ce n’est pourtant pas une façon de faire inabordable, et elle ne nécessite absolument pas d’être parfait. Juste de faire preuve d’un peu de confiance dans les réactions du public. Compliqué ?

 

Crédit photo : madnzany, sur Flickr, image mise à disposition sous un contrat Creative Commons by.

2 comments to “Dans cet autre Finisterre”
  1. Mais ça serait pa une « bonne pratique », ça? Le genre de trucs que tu n’aimes pas dhabitude? Parce que c’est pas reproducrtible?

    Et la cohérence, bordel!!! ;)))))

    • Tiens, mais voilà ce cher John, dont je ne sais toujours rien, à part qu’il me connaît bien, voire très très bien. John et ses menues difficultés typographiques, signe distinctif (malheureusement)…

      Note, cher ami, que je n’ai jamais parlé de « bonne pratique », notamment parce que celle-là, comme je l’indique, est bel et bien reproductible. Pas telle quelle, je te l’accorde bien volontiers, il faudrait être un piètre communicant pour reprendre cette présentation. C’est juste une façon de mettre en évidence la réalité d’une entreprise, en ne cachant pas les côtés moins glorieux.

      Et cet exemple est suffisamment basique, englobant des choses suffisamment fondamentales… pour que la réflexion qui l’a amenée puisse servir de modèle. Ça va, comme cohérence ?

      Merci pour le commentaire ! Franc, direct, ça me va très bien.

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