Quand le Mercator a mauvaise conscience

2987334625_2765560c7c

Le Mercator, signé Lendrevie-Lévy-Lindon, aux éditions Dunod, c’est une des bibles du Marketing avec un grand M, un de ces ouvrages qui ont façonné les comportements de milliers de marketers, publicitaires et communicants français. On nous y apprend à être efficace, à occuper chaque place laissée vide par le marché, à tout maîtriser pour que les produits et les messages soient acceptés par les cibles. Je ne rejette pas en bloc cette école, puisque j’en suis issu, mais force est de constater que les questionnements sur l’éthique et la responsabilité ne sont pas au premier plan (ah, les euphémismes…).

Et voilà que le site web du Mercator lance une série de « débats d’actualité autour des enjeux économiques, sociaux et éthiques du marketing ». C’est d’ailleurs une conception assez particulière du débat (pour l’instant pas de contradicteur et pas de possibilité de répondre), mais c’est déjà un bon début. Oyez, oyez, passionnés de la communication responsable, le premier épisode de ces débats épiques vient de sortir ! Une question, toute simple : « Le marketing est-il manipulatoire, idéologique et immoral ? »

C’est en soi une petite révolution. La prise de conscience que le marketing véhicule des valeurs, qu’il sert à changer le comportement des gens, est-elle en train de se généraliser ? Je ne commenterai pas le texte en pièce jointe, je me contenterai de le résumer en cinq mots, deux virgules et un point d’interrogation. « Quoi, nous, on fait ça ? »

En tout cas, pour qui sait lire entre les lignes, c’est un bel aveu de ce que la pub a conscience de faire. Lisez-le !

Crédit photo : unforth, sur Flickr, image mise à disposition sous un contrat Creative Commons by-sa. Cette photo, c’est la minute culturelle de communicationresponsable.fr. Une représentation bien avant-gardiste du marketing…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.