Revue de web #8

950035025_28af9265e2_m

C’est la rentrée de la revue de web de communicationresponsable.fr, ma sélection hautement subjective de l’actu du web autour des thèmes de développement durable et de communication responsable. Une rentrée agitée, avec des gros bouts de polémique à l’intérieur ! Mmmh, c’est bon, ça…

Communication

La fameuse pub Volkswagen (« bande d’arriérés d’écolos ! ») n’en finit pas de faire parler d’elle. C’est à Jean-Marc Gancille, d’Inoxia, que revient la palme de la critique la plus profonde, la plus réfléchie mais aussi la plus percutante… et finalement la plus juste.

L’Occitane préfère miser sur son côté nature et sur les produits plutôt que sur le 100 % bio. Cette prudence les honore, vu les faiblesses de la réglementation des cosmétiques bio… Ils s’épargnent des crises futures. Et un bon point, un !

Les paradoxes de la pub, ou comment acheter des milliers d’assiettes censées montrer que les pauvres ont faim… pour finalement les laisser vides. Oups, boulette.

Lutte des classes et réseaux sociaux. Pensiez-vous vraiment que les réseaux sociaux étaient des réseaux ouverts à toute la société ?

– Alors, comme ça, il paraîtrait que l’ère du greenwashing tirerait à sa fin ? Je n’en crois pas un mot. Les systèmes d’évaluation des entreprises ne sont pas encore au point, et tant que rien ne rendra légalement impossible de greenwasher, le greenwashing greenwashera gaiement.

Le Monde aurait-il du mal avec les licences Creative Commons ? Visiblement, ils n’ont pas dû lire mon article sur le sujet

Développement durable – ou pas

– Pire qu’un film gore, un des buzz du moment : l’asso L214 porte plainte contre Charal pour cruauté envers les animaux. Vous avez le cœur bien accroché ? C’est par ici (il faut s’identifier pour pouvoir regarder, même Youtube trouve ça violent).

Développement durable, la génération de la dernière chance. Ou plutôt la génération qui n’aura pas su saisir sa chance ? Tout le monde a une petite responsabilité.

– Dans le bâtiment, le coût global, ça a de l’avenir. Et si on commençait à regarder le coût global de tout produit avant de l’acheter ?

–  Le bio a pas mal morflé cet été, avec des études visant à le discréditer. Alors, une réaction à laquelle j’adhère totalement : pourquoi je mange bio.

Lancement de l’Institut Négawatt. Dépenser moins d’énergie pour un même service, voilà une philosophie applicable et porteuse de progrès !

– Et pour finir, la blagounette du jour : à Lille, un hypermarché Leclerc 100 % vert. C’est bien, c’est très bien, mais c’est un énoooooooorme oxymore. Hypermarché + vert = totalement incompatible ! Un peu de cohérence, siouplé…

4 comments to “Revue de web #8”
  1. Bonjour et merci pour le lien !
    en lisant votre revue de presse on peut vraiment se demander si l’ère du greenwashing tire à sa fin. C’est juste, certaines marques sont prudentes – L’Occitane n’axe pas sa communication sur les ingrédients bio et équitables présents dans ses produits. Mais à suivre, l’actualité sur le web, mais aussi télé, presse et radio, la tendance est à l’utilisation de l’argument vert avec un décalage clair par rapport aux investissement effectifs pour la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

    • Merci et bienvenue sur ce blog !

      Je ne peux qu’abonder dans ton sens… loin d’être freiné par un système d’auto-régulation inefficace (j’y reviendrai très bientôt en détail), le greenwashing s’étend. La question est : que faire ?

  2. Au niveau individuel, avoir un regard critique sur les visuels et les slogans et ne pas hésiter à faire remonter ces critiques aux marques. Au niveau collectif, une plate-forme comme l’Observatoire Indépendant de la Publicité me paraît une très bonne chose parce qu’il permet l’échange d’informations et la confrontation d’opinions… ensuite relayées dans la presse.
    Ce sont quelques pistes contre le greenwashing, qui n’aura plus lieu d’être seulement quand consommer durable sera une évidence !

    • Effectivement, ce sont des bonnes pistes, et dans l’idéal elles devraient suffire. Mais elles entraînent d’autres questions : est-ce que le simple comportement d’achat de ce qui est pour l’instant une frange réduite de la population, réussira à faire changer le point de vue d’annonceurs et d’agences qui pèsent de tout leur poids pour faire en sorte que le mode de consommation reste au XXème siècle (pas réfléchir, pas essayer de voir plus loin, faire confiance à la pub, atteindre le bonheur par la consommation) ? À ce train-là, il me semble qu’on peut attendre quelques décennies…

      La pression contre la tentation du greenwashing est-elle suffisamment forte ? Là encore, à mon humble avis, non. L’OIP, c’est essentiel, ce n’est pas moi qui vais dire le contraire (Sébastien peut témoigner de mon adhésion !!!), mais son impact est pour l’instant limité.

      Maintenant, chacun fait avec les moyens mis à sa disposition… donc la participation à l’OIP est dans tous les cas un must.

      Merci pour cette discussion !

      Et merci de m’avoir mis dans ta blogroll ! 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.