Communicationresponsable.fr est de retour ! Enfin. Non pas que la période estivale ait été l’occasion de me tourner les pouces, c’est tout le contraire, et cela fera l’objet d’un prochain billet. La rentrée business est également passée, avec pas mal de dossiers chauds et prenants. Reprenons donc en douceur, avec quelques actualités ayant marqué les dernières semaines, comme d’habitude accompagnées d’une rapide analyse. D’abord de l’écologie, puis de la com. Bonnes lectures !
Écologie et compagnie
Marché du carbone
– Souvenons-nous du marché du carbone… c’était (j’anticipe sa fin prochaine) ce machin obscur et douteux censé inciter les entreprises à émettre moins de CO². Bilan ? Même lorsque l’on prend un point de vue uniquement business, c’est un échec.
– Faut-il alors passer de l’offsetting (la compensation carbone) à l’insetting, une compensation « de proximité » ? Novethic soulève les bonnes questions…
Infos générales
– Faut-il parler du rapport du GIEC ? Non, probablement pas. Ce n’est pas un sujet médiatique digne d’intérêt.
– La Belgique interdit le gaspillage alimentaire dans les supermarchés. Du bon sens, du courage, des bonnes idées.
– Hervé Kempf qui quitte Le Monde, c’est une info qui touche à la fois l’écologie et la communication. Le Monde est un support sur lequel je n’aurais probablement plus l’idée d’utiliser l’argument environnemental (puisque le public qui s’y intéresse ne sera très probablement plus là). Dommage.
Polémiques
– Un bon coup de gueule bien senti de Naomi Klein contre les Big Green, les grosses assos environnementalistes qui au final ont elles aussi une part de responsabilité dans la non-modification des politiques publiques. On jurerait que Naomi Klein a lu Fabrice Nicolino.
– Chevron contre paysans équatoriens, une histoire édifiante…
Communication
Greenwashing
– Alors comme ça le greenwashing serait dans une phase de décrue, les annonceurs et agences seraient mieux sensibilisés, l’auto-régulation aurait fait son œuvre (mon dieu quelle blague), et le public ne tolérerait plus des cas aussi flagrants qu’il y a quelques années… constats pour moi totalement erronés. La preuve avec Coca qui, après avoir sorti une « plant bottle » plus que contestable, achève de se rendre ridicule : du vert partout, tout cela pour quelques grammes de stevia. Personne, mais vraiment personne n’est dupe.
– Conséquence de ce genre de campagne : +22% de sceptiques aux arguments environnementaux en 5 ans, outre-Atlantique.
Médias
– Les conclusions de l’étude One, très attendues : stabilité de l’audience de la presse, forte augmentation de l’audience sur mobile.
– Le concept des Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore) vient d’être décliné en Amip : Association pour le maintien de l’information progressiste. Un vrai problème quand on a les œillères de la publicité à tout prix… ou une possibilité intéressante de sensibilisation, qui permettra aux communicants responsables de tirer leur épingle du jeu.
Ouèbe
– J’ai été estomaqué cet été par une campagne hilarante de connerie, où les publicitaires accusent Mozilla de détourner le net. La mauvaise foi incarnée, où l’on peut accuser l’autre de faire exactement ce que l’on est en train de faire.
– Heureusement, un article passionnant (mais long… mais passionnant… mais long) vient nous remettre un peu en perspective le sujet de la pub sur le net. Le titre (Prochaine victime d’Internet : la pub ?) est faussement provocateur.
Petits idées de ci de là
– En matière d’emballage (cf. le nouveau packaging Coca), autant savoir quelles sont les obligations et les différentes possibilités offertes par la loi.
– Tout le monde a-t-il besoin d’un site web ? Non. Et il y a bien des façons de s’y prendre. Une infographie sympa vous permet de vous y retrouver.
– Tout va bien. L’étude Nielsen, une des plus globales qui soient, conclut à une défiance des Français envers la pub, et indique quels arguments fonctionnent le mieux… ou le moins mal.
– Pour remédier à cet état de fait inquiétant, une suggestion : et si l’essentiel n’était pas de savoir quel type d’argument fonctionne, mais comment on utilise cet argument ? Autrement dit : dire la vérité. Apparemment, cela serait efficace. Incroyable, non ?
Pour finir, j’ai repéré la débauche de moyens d’Audi dans l’événementiel de lancement de sa gamme électrique et hybride. Sympathique, trendy et légèrement suranné, avec le mérite de ne pas insister sur le côté écolo… mais à quoi cela rime-t-il quand la voiture promue se nomme e-tron ? Qu’est-ce que c’est que ce nom ridicule ? De là à conclure que « tout ça, c’est de la m… »