Revue de web #27

Trois mois et trois jours après la précédente, c’est le retour de ma revue de web ! L’actu de l’été et de la rentrée a été plutôt intense, je me retrouve inondé d’infos intéressantes. Du coup, je zappe Greenpeace vs. Volkswagen, Google +, l’actu de l’auto-régulation publicitaire ou les propositions des Publicitaires éco-socio-innovants. Voici des choix dont la subjectivité est toujours revendiquée. Au menu des lectures : du panda, des ressources presque humaines, des labels, des études, encore et toujours du greenwashing… et de la bière. À la vôtre, et attention au mal de tête.

Côté com

– Un Panda à tendance carnivore…
Au cas où vous ne vous intéresseriez pas au référencement web, Panda est la nouvelle version du moteur de recherche de Google, avec des algorithmes modifiés dans le but de faire descendre les fermes de contenu et donner des « meilleurs résultats de recherche ». On peut en avoir une vision technique, et regarder les premiers chiffres. Alors tout va bien ? Presque. Le but n’a été que partiellement atteint, et Google a suivi avant tout son propre intérêt (Google Shopping se porte bien, quel heureux hasard). Alors, posons-nous de judicieuses questions sur la place de Google dans le web. Et pour clôturer ce dossier, quoi de mieux qu’une petite BD ?

Affichage :
Paris réduit de 30 % l’affichage publicitaire
– C’est en tout cas mieux que les objectifs du Grenelle sur ce plan, de plus en plus malmenés, au grand dam des anti-pub.
– Faudra-t-il en arriver à la solution extrême de São Paulo ?

Le greenwashing ne cesse pas, ce qui rend vraiment la tâche de l’OIP difficile. Comment ne retenir que 6 pubs tous les 2 mois ? Des candidats :
– Même le Pôle Emploi se sert du développement durable pour procéder à des radiations. Est-ce que l’on peut qualifier cela de greenwashing ?
Apple va construire un siège social plus respectueux de l’environnement. À rapprocher de ça et de ça, sorti récemment, pour comprendre. Aucun doute : greenwashing.
Heineken, la bière en bouteille verte. J’ai vérifié (le contenant, pas le contenu), les bouteilles sont bien vertes, le logo aussi.
– Toujours de la bouteille, mais sans alcool, Coca aide à sauver la planète… avec un malheureux panneau. Et le WWF a plongé.
– Le label SFI, vous ne connaissiez pas ? Moi non plus. Eh bien, c’est du bidon.
Les taxis écolos, un greenwashing signé Néoplanète. Un de plus.
– Mais le plus beau de tous : une voiture écolo pour le mariage monégasque. Princier.

D’autres pubs qui en font too much :
Le DDT, c’est bon pour moi.
KFC donne un dollar à une association de recherche de traitement du diabète si l’on achète… un méga gobelet de Pepsi.
Campagne Interbev pour le bœuf. Prix 2011 de la pub débile. Mais pourquoi le diable ? Inconscient refoulé ?

Brèves de com :
– J’ai parcouru avec admiration le nouveau site d’Altedia. Visuellement, technologiquement, architecturalement ? Classique. Par contre, quelle maîtrise de la langue de bois ! « Créateur de solutions humaines » est leur baseline, « transition professionnelle », « accompagnement des mobilités » leurs mots-clés. Cette façon de parler de licenciement, de restructuration (et restructuration est déjà de la langue de bois), c’est magnifique. Si ce nouveau site s’adresse clairement aux entreprises, qui comprennent exactement ce dont il s’agit, tout le monde y a accès. Altedia vient de donner le bâton pour se faire battre. La balance bénéfices/risques penche du mauvais côté.
– Lu ce matin : Euro RSCG C&O remporte l’écologie. Quel titre ! C’est donc cette agence qui s’est déjà occupée de la gestion de la crise des algues vertes sur les plages bretonnes cet été. No comment, ça vaudra mieux.
– Mieux : des codes-barres créatifs.
Un intéressant plaidoyer pro domo d’Arnaud Gossement. Mais l’analyse est juste.

Côté DD & co

– Des labels, en veux-tu en voilà ! Naissance de l’ISO 50001 pour la performance énergétique, de la Haute valeur environnementale (HVE) pour les exploitations agricoles, label des petits producteurs du commerce équitable en Amérique du Sud, et la révision de certains critères du label écologique de l’UE ainsi que de ceux du label Faitrade (Max Havelaar).

– Des études : Green brands 2011, les Français et la consommation responsable, les Français et la pub en ligne, les Français et le greenwashing.

– Un été pas facile pour beaucoup d’acteurs de « l’autrement » , dont les problèmes se sont retrouvés sous les projecteurs : WWF (problème de management), OWNI (problème de financement), Wikipédia (problème de perte de contributeurs – dans ce cas, c’est moins grave, juste une évolution prévisible du projet).

Brèves très brèves :
Monsanto mis à terre par un petit coléoptère de rien du tout. Même l’efficacité première des OGM n’est pas garantie.
Veja sur Treehugger ! La classe internationale.
Loi sur la responsabilité environnementale (LRE) : ça peut coûter cher. En plus des prestations en communication de crise…
Les arbres peuvent-ils compenser les émissions de CO² des voitures ?
– et enfin, une des rares, très rares et bien dérisoires conséquences positives de Fukushima : les fournisseurs d’énergie renouvelable, Enercoop en tête, sont plébiscités.

4 comments to “Revue de web #27”
  1. Eh bien, je ne connaissais pas ce blog et ses revues de web mais wow ! Bravo !
    Je lis de temps en temps l’actu sur le développement durable mais je suis loin d’égaler ce travail de recherche … Et merci pour le lien sur São Paulo ! Je ne connaissais pas du tout cette initiative « ville propre » mais ça fait plaisir à voir !

    À bientôt pour la prochaine revue ! (et en attendant j’ai de la lecture avec tous les liens de celle-ci …)

  2. Tout ça c’est intéresant, mais pr Altedia, bof. Ils ont ps le droit de faire du business? Les entreprises n’ont pas le droit de licencier?

    • Ce n’est pas ce que je dis, cher (et décidément mystérieux) John. Oui ils ont le droit d’exister, je ne le conteste pas. Ce que je déplore, c’est cette façon de vouloir cacher la vérité. Les mots employés témoignent d’un certain mépris pour l’humain, pour les salariés, et d’une vision technocratique, froide, cynique même, de leur métier.

      C’est une certaine vision de la communication…

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